dimanche 24 mai 2015

Peloponése ( Poros, Hydra, Spetses, Leonidion)

Autres lieux, autres décors et ambiance.
Nous sommes donc au nord est du Peloponése, devenu "ile" grâce au canal de Corinthe. Cette partie s'appelle l'Arcadie avec les iles Saroniques.
Tout d'abord, l'île de Poros, avec ses maisons blanches. Lieu de villégiature des Athéniens car à environ 1h de trajet .
Non loin, l'île d'Hydra. Un des plus beaux ports de toutes les îles grecques selon le guide nautique. Je confirme ! Un mélange de St Trop et Porto Fino. Sa particularité : ni voitures, ni scooters. Tout se fait à dos de mule et chariots à bras. Pas courant de voir des mules chargées de valises Hermés montant les étroites ruelles vers les hotels de luxe, ou des sacs de ciment.
Plus à l'ouest, l'île de Spetsés, surnommée l'île au jasmin. Très belles maisons d'armateurs avec des jardins superbes.
Peu de monde sur l'eau, quelques motor-yachts dans les ports qui sont tous gratuits. Donc balade de luxe pour Madrica qui faute de pouvoir le faire à Saint Tropez ou Cannes, s'affiche ici fièrement devant les Senequier locaux !
Bien qu'ayant perdu Hubert, notre cuisinier en chef, nous avons retenu ses leçons, et petits rougets, aubergine grillée deviennent tres au point.


















mardi 19 mai 2015

Canal de Corinthe - ile d'Egine - Athenes

Après une courte escale à Corinthe, depart au petit matin pour passer le canal de Corinthe.
Long de plus de 6 kms et large de 24 mètres, avec des parois qui pour les plus hautes sont à plus de 80 m. C'est Néron qui commença son creusement, mais le projet fut arrêté faute de moyens. Ce n'est qu'en 1893 qu'il sera ouvert, les travaux ayant été realises par une entreprise Française. Il y passe environ 11000 bateaux par an. La balade revient très cher au kilomètre ( 175€ pour 6 kms), mais l'expérience est unique !
Nous voici donc dans le golfe de Saronique, et direction l'île d'Egine, située à 12 mn d'Athenes.
La ville principale Aegina ressemble a un petit St Tropez, lieu de balade des Athéniens qui y viennent par hydrofoil en moins de 30 minutes. Elle est aussi la capitale de la pistache.
Madrica s'est fait tout beau, car nous étions amarrés devant le bistrot le plus chic. Seul hic, la musique jusqu'à des heures indues.
Après une courte navigation, arrivėe à ZEA marina au Pirée. Cette marina est assez étonnante pour plusieurs raisons. Tout d'abord, elle est située au fond d'un goulet étroit, dans une petite baie ronde naturelle, qui était utilisée par les Athéniens pour mettre leurs flotte à l'abri des attaques diverses.
Ensuite, c'est un vrai garage pour yachts tous plus imposants les uns que les autres. Hormis le maxi yacht d'un arabe parvenu, on y trouve un voilier étonnant. Il s'agit du Maltese Falcon, long de 88m, avec 3 mats révolutionnaires. Fort de ses 2400 m2 de voiles, il peut aller à plus de 36km/h. On dit que ce serait le voilier le plus cher du monde ( 10m de $) , mais pas de pb pour son premier propietaire, le riche Américain de 83 ans, Tom Perkins. Il vient d'être revendu à un Grec ou Maltais qui a fait fortune dans les Hedge funds. On peut le louer pour 400000€ la semaine .
Quant à Athenes, cette ville parait gigantesque. Plus du quart de la population Grecque habite ici, avec les embouteillages qui vont avec. L'urbanisme est sans intérêt, sauf dans les quartiers anciens autour de l'acropole.
Nous avons eu la chance , grâce à Hubert, de faire un premier tour de ville avec son ancien coloc quand il faisait des études aux USA. Visite incontournable de l'Acropole et de son nouveau musée qui est splendide.
J'ai pu avoir quelques discussions avec son ami concernant la situation actuelle en Gréce. Ce qu'il m'a dit vient confirmer mes premières impressions depuis Corfou.
Tout d'abord, le pays n'est pas à l'agonie comme on veut bien nous le dire sur tv Hollandie. Beaucoup d'efforts sont supportés par toutes les classes de la population : retraites diminuées de 30%, salaires des fonctionnaires en forte baisse, tva imputée systematiquement, emploi en baisse. Mais les gens restent confiants et ont le sourire. Leur bête noire est Merkel , pour laquelle ils ont une haine féroce.
Quant à l'Europe, beaucoup pensent qu'elle est totalement inutile et que c'est un gouffre financier.
L'immobilier a fortement chuté, on peut acheter un 130 m2 en plein centre d'Athenes pour 150000€, ou le louer pour 260€/mois.
Aucune insécurité dans cette grande ville, pas de voiles ou barbes à l'horizon , et les sans-papiers ou roms sont " under control " comme ils disent. Il est vrai que la police est visible dans certains quartiers et ne donne pas envie de les titiller.
Je pense que ce pays a beaucoup d'atouts, acceuil, beaute des paysages, coût de la vie , meteo , et que si il faut quitter la Hollandie, la Gréce est préférable au Portugal. A voir ...













mercredi 13 mai 2015

Galaxidi - Delphes et photos depuis Preveza

Poursuite vers la canal de Corinthe , avec une nouvelle escale dans un endroit encore magique : Galaxidi.
Petit port lové au fond d'une anse, tellement planqué qu'il a longtemps vécu de la piraterie. On peut y voir de jolies maisons d'armateurs, des bars et des bars ....
Avant d'y arriver , nous sommes passés sous le pont suspendu qui relie le continent au Péloponnèse. Construit en 2004, il fait 2,5 kms et est conçu pour résituer a un séisme atteignant une magnitude de 7.  
Etape entre Galaxidi et le pont dans la petite ile de Trizonia.
Enfin visite de Delphes, au milieu des groupes de touristes . Cela doit être infernal l'été !
Ce site m'a sédui surtout pour son emplacement, à flan de montagne et peu visible. Pour ceux qui connaissent le machu-pichu, c'est un peu la même chose. Les vestiges sont un peu décevants , mais le musée rassemble des pièces uniques. Pour la petite histoire, ce sont les Français qui ont redécouvert le site à la fin du XIX, caché sous l'ancien village de Delphes qu'il ont fait déménager a quelques centaines de mètres.
Prochaine étape : le canal de Corinthe.









dimanche 10 mai 2015

Paxos - Preveza - Ithaque - Astarkos - Mesolongion

La navigation entre les iles Ioniennes est un véritable enchantement : Paysages somptueux, petits ports et mouillages de rêve, tout cela sous un soleil omniprésent et une mer plate.
Paxos , au sud de Corfou, est un ensemble de deux petites iles avec des calanques étonnantes où l'on trouve dans chacune des " tavernas " , sorte de petit resto tout simple. Elle est recouverte d'oliviers ( on en dénombrerait entre 250000 et 500000 selon le modèle de comptage : énarque ou paysan.
Route ensuite vers Preveza, grosse bourgade qui permet de rejoindre ensuite l'île de Leucade.
Cette petite ville, bien differente de Corfou, nous a donné un visage plus authentique de la Grèce occidentale. Peu de tourisme, des immeubles et maisons reconstruits après le tremblement de terre de 1953, et une population extrêmement accueillante, qui fait tout pour nous rendre service.
La communication, malgré l'incompréhension totale du Grec, se fait par gestes , signes et souvent dans un Anglais très sommaire, mais on y arrive toujours ! Malgré mon attirance pour les langues, je décline son apprentissage.
Quittant Preveza, nous passons par un étroit canal qui sépare la grande ile de Levkas avec le continent. Parcours étonnant ! Puis route vers l'île d'Ithaque , probablement une de mes préférées. La capitale ( un bien grand mot) Vathi ne se découvre qu'au dernier moment, car planquée au fond d'une baie tres profonde. Selon la légende, c'est ici qu'aurait règne Ulysse et que Pénélope aurait fidèlement , malgré de nombreux prétendants, attendu son mari pendant 20 ans en faisant de la broderie, accompagnée de son fils Telemaque.
Retour sur le continent vers Astakos, petit port de pêche,oú l'on s'amarre à quai, hélés par les grans signes d'un gentil grec qui passe les amarres. En fait, il s'agit des restaurateurs qui doivent avoir l'utilisation d'un bout de quai et qui font de la retappe pour leur resto. Ils ont tous un long tuyau d'eau permettant de remplir les réservoirs du bateau gratuitement. Et encore , festin de crevettes, d'octopus et de poissons.
Notre route se poursuit en descendant vers le golfe de Patras, précédant le golfe de Corinthe.
Navigation entre les fermes piscicoles et la dernière partie, dans l'entre du golfe nous a fait lutter pendant 4 h contre vent et courant. Nuit passe à Mesolongion, grosse ville au bout d'un long chenal d'accès. Cette grosse ville grouille d'étudiants qui semble t'il sont de bons clients des nombreux bars de la ville. Il est vrai que dans tous les villages oú villes dans lesquelles nous nous sommes arrêtés, il y a des bars et restaurants tous les 20m.
Contrairement à l'idée que radio/tv officielle de la Hollandie veut nous rabâcher, les Grecs semblent très bien se porter et la misère doit être ailleurs. Ici, pas de femmes voilées, des signes religieux partout, leur seule plaie étant les Roms, qui comme ailleurs ne savent que tendre la main et voler.


lundi 4 mai 2015

Catane - Crotone - Sarranda - Corfou

Quelques nouvelles depuis le 29/04, où j'ai récupéré Bertrand Colombier et Hubert Dolbeau à l'aéroport de Catane après avoir accompagné Florence qui repartait vers Marseille dans le même avion.
Le lendemain nous avons appareillé vers la botte Italienne apres avoir fait le plein de poissons et crevettes fraîches sur le marché tout en couleur de Catane.
La navigation s'est faite sur une mer relativement plate jusqu'au milieu du detroit de Messine, où nous avons trouvé un fort " courant d'air " jusqu'au pied de la botte.
Traversée sans encombres, avec des rafales pendant de la nuit descendant des montagnes dans le golfe de Squillace, et ce pendant la nuit. Comme toujours ....
Arrivée en fin de matinée à Crotone, grosse ville de Calabre au début du golfe de Tarente qui fait pas loin de 200kms de profondeur.
Crotone a encore un vieux centre ville avec une forteresse imposante. Le reste de la ville n'est guère joli, mais la promenade le long de la mer rassemble moult restaurants attendant le touriste Italien pour l'été. Escale pratique mais je n'y passerai pas mes vacances, et la côte n'est pas particulièrement jolie.
Lendemain, depart pour Corfou, soit environ 130 mn, effectués par mer belle avec petite brise mais au prés.
Au petit matin, arrivée sur les iles du Nord de Corfou.
Nous avons décidé de faire une escale à Sarranda, en Albanie. Etape étonnante et mémorable. Il faut essayer d'imaginer ce petit pays, peuplé d'environ 3 millions d'habitants , ouvert tout d'un coup à la liberté, après avoir connu un des régimes les plus durs de l'ère sovietique. L'histoire de ce petit pays est complexe, l'occupation par ses voisins Ottomans, Venitiens puis Italiens marquant les grandes lignes de son évolution a travers les siècles. Aujourd'hui, enfin libérée du joug communiste en 1991, elle aspire à l'ouverture, espérant voir sa candidature d'entrée dans l'UE suivie d'effet. A Serena, les  hlm staliniens côtoient les immeubles modernes construits ou en attente de finition par une mafia type Russe , en espérant  une future manne touristique  à venir ....Pour l'instant, la pauvreté D'une partie de la population semble cohabiter avec une classe plus riche roulant en Mercedes ou bmw dernier cri, les boutiques achalandées de produits de première nécessité ou des fringues ringards. L'accueil au port , où nous étions le seul bateau de plaisance, s'est fait entre autorités en uniforme et agent réquisitionné pour faire les formalites. Comme on n'est pas en espace Schengen, on a eu droit à un beau tampon sur nos passeports. Tous dela à 5 nautiques de Corfou ! L'attraction du lieu est le site de Butrint, qui est une sorte de presqu'île sur laquelle grecs, romains, vénitiens sont venus construire ou détruire , laisser des traces de leur présence. Il est vrai que la position géographique de ce lieu lui donnait une importance stratégique permettant de contrôler l'accès a l'adriatique et à la mer Ionienne.
Enfin, pour donner une idée du coût de la vie dans ce pays, nous avons eu du mal à dépasser les 6€ par personne lors de notre diner au restaurant avec des plats abondants et bien arrosés.
Forts de nos tampons de sortie, nous avons fait route vers Corfou, navigation superbe pendant 3 heures sur mer plate, pour s'amarrer dans un petit port au pied de la vieille citadelle oú l'on imagine Ulysse y faisant relâche.
Cette ile, en forme de faucille, est superbe , et sa capitale respire la douceur de vivre. Riche et stratégiquement bien placée, Corfou a toujours attiré les convoitises depuis toujours. L'île est d'ailleurs devenue Française en 1797 apres la prise de Venise par Bonaparte. Puis elle devient protectorat britannique de 1814 à 1864. Redonnée à la Grèce, elle connaît des heures sombres pendant la seconde guerre mondiale, occupée par les Allemands apres la chute de Mussolini, qui déportent et massacrent la population juive ainsi que les vieilles familles d'origine Vénitienne. Les amoureux de Sissi pourront y retrouver sa trace, car elle adorait cette ile oú elle y avait une belle villa. Aujourd'hui, Corfou semble vit largement du tourisme oú des hordes d'européens du Nord se déversent par charters entiers.