vendredi 25 avril 2014

Guadeloupe

C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai franchi le chenal d'arrivée à la marina de pointe à pitre. Beaucoup de souvenirs dans ce lieu où j'ai agi pendant quelques années.
A l'image de la Guadeloupe, rien n'a changé depuis mon départ. La marina est de plus en plus sale, les installations se dégradent car visiblement rien n'a été fait depuis mon passage. Par contre, quel plaisir de retrouver un tas de copains, que ce soit ceux du Marlin Club, les professionnels du nautisme, etc...
Après avoir découvert les marinas de Grenade et de Sainte-Lucie, j'ai presque honte pour la Martinique et La Guadeloupe tant la qualité des installations, l'accueil, la sécurité, la propreté sont à un niveau de médiocrité regrettable.
Donc, rien n'a changé ! Parc de voitures neuves toujours aussi impressionant, fonctionnaires toujours aussi nombreux, communes endettées jusqu'au cou, dépenses inconsidérés pour construire a Darboussier un monument commémoratif de l'esclavage, mais semble t'il un peu moins de gréves.
L'étape sera probablement la dernière avant les Açores, avec cependant une meteo assez compliquée à cause de la position de l'anticyclone qui nous réserve des passages sans vent. On verra bien !
Nous serons donc trois, ayant gardé mon baba cool embarqué à Salvador et ayant réceptionné un nouvel équipier prévu depuis le mois de janvier. Il s'agit de Baptiste Mulliez, ch'timi comme il se doit et ayant intégré cette traversée dans son année de césure de son école de commerce. Enfin, un équipage a peu prés normal ...
Le bateau est sur les starkings blocks, sans failles apparentes.
A priori, remontée vers le nord, avec étape à Antigua ( Green island), puis Saint Martin avec un départ vers les Açores jeudi ou vendredi.
                                            le fameux quai 6

                                             Mon ancien bureau
                                              Le pain de sucre aux Saintes

La pointe des châteaux
Que de souvenirs !

mercredi 16 avril 2014

Martinique

Drôle d'impression ici en Martinique . Après avoir goûté et découvert des pays étrangers, me voici un peu revenu dans le pays de la boîte aux lettres jaune. Des que l'on discute avec les gens, la morosité émerge rapidement, ce qui me fait redouter le retour en Hollandie au mois de juin.
Quelle différence ici avec les iles anglaises, tout est sale, pas de vie , et une marina qui ressemble plus à un parking à bateaux. Et beaucoup de bateaux, essentiellement au mouillage, couples de retraités pour la plupart, qui vivent chichement avec leur petite retraite sous le soleil des tropiques.
C'est avant tout une escale technique car j'en profite pour faire la toilette sous- marine de Madrica, qui ressemblait presque à un gazon anglais, changement de petites pièces introuvables ailleurs, bref préparation minutieuse pour la dernière étape.
Bon cote des choses, la baguette est enfin mangeable, l'entrecote super et le camembert un régal. Comme quoi on a du mal à perdre ses bonnes habitudes. Je remplis les soutes avec du rhum, il y a plus de place qu'en avion, et j'ai des commandes ...
J'ai aussi retrouvé de bons amis connus dans une vie précédente a pointe à pitre. Je devrais d'ailleurs y passer quelques jours la semaine prochaine.


                                           En attendant la deuxième couche .





jeudi 10 avril 2014

Les Grenadines

Composées d'un chapelet d'îles, toutes proches les unes des autres, et rattachées à Saint Vincent. Sauf Carriacou qui dépend de Grenade.
Population essentiellement noire, vivant de pas grand-chose et redoublant d'imagination pour aspirer les dollars des nombreux touristes naviguant pour la plupart sur des bateaux de location.
Le must est sans conteste les Tobago Cayes , trois petites iles désertés avec l'eau turquoise, tortues et raies.
Beaucoup de vent, donc pas de mosquitos !
Ma passion pour la plage est telle qu'au bout de 24h, j'aspire à changer d'endroit.












vendredi 4 avril 2014

Grenade

L'île de Grenade est la plus sud de l'arc Antillais. Elle est considérée comme une des plus belles, avec une vraie douceur de vivre. Je dispose de peu d'éléments historiques, mais il semblerait que nous l'ayons occupé au début du XIIIe, puis chassés par les Anglais puis reprise en 1779, en attendant que les Anglais nous foutent définitivement dehors en 1783, lors du traité de Paris. Pour la petite histoire, ce serait Christophe Colomb qui aurait découvert l'île, encore lui !
Elle est restée dans la couronne britannique jusqu'en 1974, date a laquelle ils ont eu la bonne idée de les lâcher....Le nouveau pouvoir avec un certain Maurice Bishop, marxiste , a vu un rapprochement immédiat vers Cuba et l'URSS. Il fut assassine en 1983 par ses opposants et l'armée poulaire prend le pouvoir. Ce n'est pas du goût des iles voisines et les USA reprennent les choses en main virant Manu militari la clique au pouvoir.
Depuis, le calme est revenu avec une constitution démocratique.
On retrouve ce calme dans la population, caractéristique des anciennes iles anglaises, rien à voir avec les Antilles françaises. Ici par d'agressivité ni de racisme, et pourtant la population est essentiellement noire , issue du commerce triangulaire.
La principale activité demeure le tourisme et la noix de muscade. 
Malheureusement, en septembre 2004, un cyclone d'une intensité maximum a ravagé l'île. On peut en voir encore les restes des dégâts très importants, nombre de maisons éventrées et abandonnées, églises n'ayant plus de tout, épaves de bateaux sur les rochers. Ce furt réellement  Ivan le terrible, et contrairement à Hugo en Guadeloupe 1989, personne n'a payé pour eux !
La marina où je suis depuis mon arrivée du Bresil est magnifique, à l'anglaise, propre, sécurisée, pontons en bois, et tout est lèché. Certainement la plus belle des Antilles, et j'y connais un rayon !
Seul hic, le wifi est totalement minable, c'est pourquoi il vous faudra attendre pour avoir des photos, car le téléchargement prend une plombe. 

Ci-aprés quelques photos des dégâts provoqués par le cyclone de 2004. On imagine la puissance ....




mercredi 2 avril 2014

Fortaleza - Grenade

Voilà la troisième étape bouclée. La plus longue jusqu'à présent, puisque depuis Salavador, j'ai parcouru plus de 2600 miles. Sans encombres et à vitesse élevée, puisque la moyenne est à plus de 7 noeuds/ heure. J'ai même battu le record quotidien avec 192 nautiques en 24 heures ( en SOG, pour les non initiés, c'est le speed on ground, c'est à dire la distance réelle sur la terre ). Il est vrai que l'on était poussé par un courant constant jusqu'à Tobago.
Étape dans un endroit magique au sud de l'amazone : isla da Lençois. Perdue au bout de nulle part, avec dunes de sable hautes de 50m, mangrove et village de pêcheurs qui semble exister depuis la nuit des temps.
Eau boueuse au large du delta de l'amazone , idem au large de la Guyane.
Les allures du bateau variaient du prés au vent de travers, mais jamais vraiment de portant. Je regrette de ne pas avoir de toile anti- roulis dans ma cabine avant car certaines nuit, la position était vraiment scabreuse pour dormir.
L'équipage s'est parfaitement comporté, et j'ai pu manger trés correctement gràce aux talents de l'équipiere sachant faire des sauces pour faire passer les pâtes.
Le temps est finalement passé assez vite, je me suis plongé avec délectation dans Jorge Amado, particulièrement Tereza Batista qui est un vrai chef d'œuvre. J'ai bien fait de lire ses livres après être passé à Bahia, cela permet de situer plus facilement les différents lieux dont il est fait référence dans son livre et de mieux se pénétrer de l'ambiance qui n'a guère changé.
Autre lecture : l'histoire du Bresil, en portugais ! Je m'aperçois que son histoire nous est quasiment inconnue, alors qu'il s'est passe tant de choses depuis 1450. Il est vrai que les Portugais ont tout fait pour préserver ce pays et ses richesses de toute curiosité étrangère. Nous nous sommes faits mis dehors chaque fois que nous avons tenté une incursion. Le livre Rouge Brésil de Ruffin décrit à ce sujet un fait réel, romancé pour le besoin .
J'ai donc quitté ce pays avec regret, n'ayant pas eu le temps de voir grand-chose. J'avais prévu à
l'origine un bon mois de plus, mais le programme a pris un coup dans l'aile avec mon départ retardé
du Cap Vert.