vendredi 28 février 2014

Le carnaval de Salvador

Depuis mon arrivée à Salvador, tout le monde ne parle que de lui. Les préparatifs commencent une semaine avant la date fatidique du 27 février. Toutes les boutiques se barricadent avec de grans panneaux en bois, installation d'une multitude de petits échafaudages-tribunes, les uns pour accueillir les visiteurs, les autres pour la police, les pompiers, les services médicaux. Sur les trottoirs, une quantité innombrable de vendeurs ambulants proposant des boissons, essentiellement de la biére. Les principales marques se répartissant semble t'il les différents rues, et livrant les vendues avec des énormes camions charges que de bière. Comme on doit boire beaucoup, de lignes gigantesques de WC mobiles. J'ai dénombré hier avant l'ouverture du carnaval un vendeur ambulant tous les 10 mètres sur une avenue qui fait 2 kms de long !
Hier soir , début des festivités. Les rues sont fermées à la circulation, et une foule dense se déplace dans tous les sens, exhubérante, buvant, dançant. Tout se passe semble t'il dans les rues. Des groupes arborhant des teeShirts aux mêmes dessins passent , avec leur propres orchestres, en dansant la samba de Roda, qui consiste a avancer et reculer tout en exécutant des mouvements du corps très cadencés.
Les premiers groupes étaient semble t'il des différents syndicats, avec des pancartes réclamant l'augmentation des salaires. Tout cela dans un véritable défoulement populaire.
La police est omniprésente, renforcée par la police militaire. Ils se mêlent à la foule, en file indienne dans des uniformes inpecables. Difficile de comprendre le programme des festivités, il n'y en a pas !
La fête se déroule toute la nuit et jusqu'à 6h du matin. Tout est fermé pendant 5 jours, et le carnaval régne en maitre. Je pense qu'il va falloir que j'y retourne mais vers 2/3 h du matin. C'est semble t'il vers ces heures là que défilent les groupes musicaux.
En fait, programme il y a, il suffisait d'attendre que tout celà se mette en place. En fin d'aprés midi, défilé de groupes divers et variés, tous avec leur band. Un était absolument splendide avec des costumes extraordinaires. Un peu de patience, je vais poster photos et films !
  



















mardi 25 février 2014

Baie de tous les saints

C'est ainsi que se nomme la grande baie de Salvador, avec une multitude d'îles, de rivières.
Le tout avec des dimensions similaires aux USA, c'est à dire gigantesque. La première ile visitée est l'île d'Iparatica, en face de Salvador. C'est le lieu de ballade des riches brésiliens qui y viennent avec leur bateau moteur, à toute vitesse, et se retrouvent sur un banc de sable qui découvre à marée basse. Musique, bière, cachaça. Bref la fête. Quelques restos, une source d'eau pure ou j'ai fait le plein, et une ambiance détendue et calme. Rien a voir avec l'animation de Salvador.
Puis cap au sud, vers une autre ile à 35 nautiques. Le guide nautique recommande une escale dans un petit village Moro de São Paulo. En fait, le petit village s'est transformé en un lieu de villégiature pour touristes, avec des restos, pousadas a l'infini. Les prix sont à la hausse, et il semblerait que plus la couleur de peau s'éclaircit, plus les prix montent ! En fait, mon guide date de 2005, et mérite une bonne mise à jour ! Cela me fait penser à Playa del Carmen au Mexique qui en quelques années est passé du petit village de pêcheurs à une grande ville balnéaire. Deux trés belles plages, protégées par une barre de récifs. Sur la plage, les brésiliennes montrent tous leurs attributs, en particulier les fessiers protégés par un petit bout de ficelle. J'ai remarqué avec mon œil de voyeur, que plus le fessier était proéminent, plus la ficelle était petite. Il faut savoir que le topless étant prohibé au bresil, le haut est aussi riquiqui. Donc, cap au sud encore vers un autre tvillage à priori difficile d'accés sauf par bateau. Gagné, pas de voitures, sauf  deux tracteurs. Quelques gargotes sur la plage. Mais le poisson et les crevettes fraîches introuvables. Ils servent du poisson sèché comme les crevettes, et a des prix anormalement élevés. Et tous les restos appliquent les mêmes prix, les proprios sont tous frères, cousins...A ce qu'il se dit, le poisson est devenu rare à cause d'une plateforme pétrolière installée à quelque nautiques du rivage. Le député du coin aurait été élu sur un engagement d'attribuer une compensation financière aux pêcheurs, mais depuis qu'il a été élu, il a oublié ses promesses !  On connaît nous aussi en Hollandie ....
Au final, trois petits poissons dans le filet


Rue principale de Valença



Itarapica

Cette grande ile est bordée d'un Rio, deux fois plus large que la Loire, et que l'on peut remonter sur des fonds entre 4m et 8m. Escale dans un petit village sans aucun tourisme. Idem, le tracteur et la brouette constituant les seuls moyens de transport. Tout se passe en bateau, les fameuses Lanchas, qui  sont l'équivalent des taxis brousse. C'est ainsi que je me suis rendu à Valença, qui est la grande ville où tous les îliens de rendent pour faire leurs courses. Superbe balade a travers la mangrove, mais impossible d'y venir avec Madrica, les fonds ne dépassant pas 1m50. On y trouve absolument de tout, dans une ambiance très provinciale.
Retour prévu à Salvador demain mercredi afin de vivre le début du carnaval et préparer la future étape vers les Antilles, avec un nouvel équipage .....dommage que les copains ne profitent pas de cette superbe opportunité ! Il y a de la place sur Madrica.









vendredi 14 février 2014

Salvador de Bahia. L'arrivée.

Moment magique que cette approche et cette arrivée à Salavador. Au-delà du but que l'on va atteindre  et pour lequel on s'est fait secouer pendant 15 jours, il y a la magie de l'apparition de cette ville que l'on aborde tout d'abord par ses gratte-ciel. De loin, c'est un peu comme Manhattan que l'on aperçoit avant de prendre le tunnel sous l'Hudson. Et puis, il fait chaud, la mer est bleue et les plages de sable dorė se découvrent petit a petit. Et puis, le choc ! Arrivés dans la marina en plein centre, on perçoit les odeurs, l'animation débordante. C'est le Brésil !
La marina ( un seul ponton) est située au pied de l'ascenseur qui permet de rejoindre la basse ville à la ville haute. Le soir, c'est là haut que ça se passe !  On dirait que tous les habitants s'y donnent rendez-vous la nuit tombante. Musique omniprésente ( nous sommes en pleine préparation du carnaval ) , une multitude de petits stands où l'on grignote, on boit, on cause, on danse, bref on vit.
La tenue de rigueur : teeshirt, bermuda et tongues. Rien d'apparent tels montres, colliers, etc.. On dit que la police veille ???? Des églises partout , il y en a plus de 350. Beaucoup de beaux et vieux immeubles, récemment rénovés. On visitera plus tard !
Le lendemain, séance administrative pour l'entrée au Bresil. Un vrai parcours du combattant : police fédérale, douanes fédérales, administration maritime, marina. Une journée entiére. Petite anecdote : les douanes ont mis un formulaire a remplir directement sur ordinateur. Une fois rempli, impossible de l'imprimer. Une, deux , trois , quatre fonctionnaires s'affairent autour de l'écran, chacun y allant de son savoir, éteindre l'ordi, annuler, reseter, etc...au final, ma déclaration s'est envolée et tout le système a buggé. Obligé de revenir deux heures plus tard, et même constat. J'ai pris l'ordi en mains et ai sélectionné la bonne imprimante , et youpi, ça marche ! Je pense que je n'aurais aucun problème avec la " receita  fédéral ".
Hier, séance internet. Comme au cap vert, je souhaitais m'equiper d'une carte 3G. Tout cela me semblait d'une simplicité enfantine. Je me trompais lourdement !
1ère étape : trouver une boutique d'opérateur. En fait pas si simple. 2h pour trouver un revendeur de carte Mini sim. Je l'Isère dans l'iPad et miracle, j'ai 3G affiché. Hélas, quand j'ai voulu consulter mes mails, impossible.
2ème étape : je décidé de trouver la boutique officielle de l'opérateur. C'est a l'autre bout de la vill, dans un magnifique centre commercial digne des plus beaux mall américains. Au moment de conclure, la vendeuse me demande mes paiers d'identité. Je sors fièrement mon passeport de Hollandie. Et là , mauvaise pioche, il faut étre brésilien, avoir une adresse au bresil et une carte identité brésilienne.
3ème étape : usurpation d'identité. La vendeuse me suggère de trouver quelqu'un qui accepterait de me donner son identité ! Pendant une heure avec mon plus beau sourire et mon portugais parfait, j'aborde les passants en tentant de leur expliquer mon problème. Je finit par trouver une jolie brésilienne, qui me dit qu'elle a visité Paris l'année dernière et que les Français sont très gentils ...je lui explique qu'aujourd'hui elle n'aura pas besoin d'aller a Paris pour connaître un beau Français...mais que j'ai d'abord besoin de sa carte d'identité. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Sauf que, elle n'avait pas ses paiers avec elle, et qu'il fallait qu'elle aille les chercher chez elle. Nous voilà partis en taxi , à l'autre bout de la ville chercher les papiers. Et j'ai du visiter l'appart, faire connaissance des amigos qui vivent en coloc. 2h après, retour au centre commercial.
4ème étape : la conclusion .  J'ai ma carte, cela m'a coûte un resto au kg ( on se sert et on est facture au poids de ce qu'il y a dans l'assiette. Je sais aussi que la fille s'appelle Doura do espirito Santos. Merci à l'esprit saint !
Pour finir, une très bonne nouvelle. J'étais convaincu que le taux de change était de 2,45 réals pour 1 euro ( info du routard). En fait , c'est 3.28 réals pour 1 euro. Ça change tout, et cela démontre que les mises à jour du routard sont bidon !

jeudi 13 février 2014

Traversée Cap Vert. - Salvador de Bahia

Quelques chiffres :  2380 nautiques parcourus . Vitesse moyenne : 6.60 n/h. . Durée : 15 jours
Le départ de Mindelo fut un peu déroutant, car nous nous sommes retrouvés au prés pendant 50 nautiques au lieu d'un portant devant nous pousser directement sur l'équateur. Heureusement, nous avons vite retrouvé les alizés de nord-est avec une mer formée et entre 20 et 25 noeuds de vent.
Début difficile pour l'équipage qui n'avait pas vraiment eu le temps de s'amarriner depuis sa descente de l'avion.  Seul le captain restait totalement valide !  L'état des deux équipiers s'est enfin améliore après 4 jours.
Plaisir intense  de se trouver au milieu de nulle part, avec une mer changeant d'etat, de couleur, de hauteur. Et de plus, la chaleur commençant à se faire ressentir.
Passage de l'équateur en fin de journée, avec arrêt bain sur la ligne.
La descente vers Salvador s'est effectuée au prés bon plein, avec un vent venant du sud-est. Un passage obligé de la ZIC, cette fameuse zone de calme entre l'hémisphère Nord et Sud. Pas vraiment de mer d'huile mais très peu de vent avec des grains à répétition. L'aide du moteur s'est révélés bien utile. Et puis plus on s'approchait de Salvador , plus on comptait les miles restant pour arriver a l'écurie.
La vie à bord pendant ces 15 jours a été un peu tendue, probablement la fatigue et le mànque de sommeil se faisant ressentir. Cote bouffe, les vivres frais du cap vert ont vite été épuisés, et riz, patate douce et boîtes de conserve ont vite été notre quotidien. Sauf le pain frais fabriqué à bord !
Côté occupations, le temps passe vite et tout prend du temps : faire la cuisine, vaisselle, nettoyage du bateau, sieste récupérative, etc...
Pas trop de casse, si ce n'est un feu de position arraché par l'écoute de spi, chandelier tordu et bouée couronne disparue après un empannage dû à la casse d'une poulie ouvrante. Nous n'avons jamais manque d'électricité  gràce à l'hydrogenérateur.
Enfin les tentatives de pêcher du poisson ont toutes ètè sans succés malgré les promesses du vendeur de rapalas !
Petit quiz : je suis passé à proximité de Saint Pierre et Saint Paul . Où est-ce ?



Et l'arrivée en vue de Salvador, un vrai bonheur surtout que nous sommes arrivés en fin de journée




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